Une fois n'est pas coutume, je vous propose de tenter une expérience.
Pour ce faire, nous aurons besoin d'une vache que nous appellerons arbitrairement Marguerite (c'est très bien pour une vache, moins pour un boxeur). L'expérience nécessitera également un jeune, que nous appellerons, là aussi arbitrairement, Brandon Jean Jacques. Trouver une vache ne sera pas affaire bien difficile puisque, comme chacun le sait, ça pousse sur les arbres. En revanche, il est possible que vous ne sachiez pas où trouver un jeune. Là encore, ce ne sera pas très difficile : placez vous sur un parking de boîte de nuit avec une pancarte "free alcohol" (oui le jeune est bilingue dans certains cas), puis attrapez vigoureusement le cobaye et baillonnez le (si, vraiment).


Nous pouvons commencez l'expérience.
     Prenons notre vache, plaçons là dans un pré. Que fait elle ? Elle broute bien entendu.
     Maintenant, prenons notre jeune, plaçons le également dans un pré. Que fait il ? Il lance des bouses de vaches sur les passants.
     On conclura que le jeune a un sens de l'amusement bien plus développé que le premier bovin venu.

Deuxième étape.
     Plaçons le bovidé en boîte de nuit. (attention, je n'ai pas dit "beau vidé", sinon c'est vrai que l'on pourrai le confondre avec le jeune) Eh bien, que fait il le bovidé ? Il s'agite, il se débat et tente de s'échapper car il n'a pas vraiment l'oreille musicale.
     Mettons à présent le jeune dans la même situation. Que fait il ? Il s'exclame " oh, génial, c'est le dernier remix de Boatamerde, j'adore ce son" (et là encore, "le son" n'a rien à voir avec la céréale du même nom, vous commencez à saisir ? comme disait la victime de contrôle fiscal). Sur ce, il se trémousse, s'agite, se balance frénétiquement de droite à gauche jusqu'à ce que morse s'en suive (à un certain degré d'alcoolémie, le patient se prend pour un morse, d'où le nom).
     Le constat ? Le jeune et la vache ont à peu de choses près le même sens de la fête, à ceci prêt que la vache n'écoute pas la musique, elle la subit, comme toute personne normalement constituée.

Troisièmement.
     Installons le bovin au volant d'une voiture, une twingo devrai faire l'affaire. Que fait il ? Rien, évidemment, il s'étouffe à la limite.
     Au tour du jeune de prendre place derrière le volant. que fait il alors? Il règle le volume de l'autoradio au maximum, enfile une paire de fausse RayBan et démarre en trombe jusqu'au prochain platane, probablement une façon de se rapprocher de la nature.
     On en déduira que le jeune est beaucoup plus adapté à la déforestation des bas côtés que le bovidé.


Quatrième point.
     Plaçons la vache à l'intérieur d'un établissement de restauration rapide avec un M jaune dessus. Que fait elle ? Deux possibilités: 1) des steaks 2) elle tente d'échapper à une horde d'obèses en furie.
     Place au jeune. Que fait il ? Il fait sa prière bien entendu ! "ô Ronald, puissant des puissants, défenseurs de la gastronomie devant l'éternel, merci de m'offrir ce repas si généreusement préparé pour 7€ TTC, ô seigneur, je voudrai une grande frite avec un Mac-Abbé (le nouveau hamburger spécial clergé) et du Coca, Amen"
     Conclusion: le jeune est bien plus respectueux puisqu'il ne s'échappe en meuglant dans un bel établissement gracieusement offert par notre cher capitalisme enrichi en protéine d'hippopotame stérilisé.

Cinquième et dernière phase de l'expérience.
     Demandons au bovidé ce qu'il pense du sommet de Copenhague. Que fait il ? Il nous regarde de ses yeux vitreux brillant d'un mélange d'incompréhension et d'envie de retourner brouter, et il fait "meuh", éventuellement.
     Posons la même question au jeune. Que fait il ? La même chose que la vache, sans le meuglement (quoi que).
     On constate donc que le jeune et le bovin portent le même intérêt à leur avenir.

Conclusion générale de l'expérience :
Vivement le siècle prochain, que l'on ait un joli troupeau de bovidés perspicaces et éclairés.



Quel âge j'ai ? 18 ans pourquoi ?